Suivre son cœur ou la raison ? L’insécurité ou le connu ? Comment répondre à cette contradiction ? Pour certains un changement de cap s’annonce comme une évidence. Comment se réinventer sans se tromper ? Combien d’obstacles avant de réaliser ? Souvent derrière le désir de reconversion se cache le doute et l’incertitude mélangés avec l’énergie vitale, un souffle qu’apporte ce nouvel horizon.
Parfois on veut quitter notre job, mais on ne sait pas vers où on veut aller, c’est une période difficile, on peut ressentir des trous noirs. On sait alors qu’on n’a plus envie de faire notre métier, sans tout à fait savoir de quoi d’autre on a envie. Ces passages à vide peuvent être très difficiles à vivre, mais il faut les accepter pour trouver ce qui nous attire et retrouver de l’énergie.
Quand notre cœur nous dit de changer c’est parce que notre situation actuelle ne nous satisfait pas. On a instinctivement le réflexe de s’éloigner de l’endroit où on ressent de la souffrance de trouver une échappatoire. Cela peut arriver que l’échappatoire que l’on choisit se révèle, in fine, aussi difficile que la vie qu’on a voulu fuir.
Voici quelques questions à se poser avant de faire une reconversion :
D’où vient mon envie de changer ?
Le constat consiste à repérer le besoin de changer de carrière. Quel était l’élément déclencheur ? Est-ce le fruit d’une frustration au travail ? Comprendre cette envie est important pour éviter de répéter un schéma qui a pu nous conduire à un échec.
Quelles sont mes envies profondes?
Comprendre nos désirs profonds est d’autant plus important si l’on ne sait pas ce que l’on veut faire. Qu’est ce qui me fait rêver ? Faire un métier qui a du sens ? La reconnaissance ? Équilibre vie professionnelle et personnelle ?
Ces besoins profonds sont repris par la pyramide de Maslow. Celle-ci nous aide à identifier nos besoins à chaque étape de notre vie : être présent pour ses enfants, être indépendant ou bien payer ses factures. Ce désir peut également consister à choisir une vocation professionnelle qui n’assurera pas forcément un chemin facile, mais participera à notre construction personnelle. Quel que soit le choix, il faut qu’il soit fait en conscience.
Personnellement j’ai décidé de faire un choix de cœur en me reconvertissant après de nombreuses années de métier choisi par raison. J’ai senti que je me suis connectée à mon énergie de cœur.
En choisissant ce qui nous anime ce qui est important pour nous on apporte notre touche d’unicité : personne d’autre ne pourra être exactement comme nous. De là on crée notre véritable valeur ajoutée. Cette valeur on peut la transmettre. Au travers de la manière dont nous remplissons les taches de notre emploi, même s’il est simplement alimentaire.
Si nous avons une sensibilité particulière ou un don, rester fidèle à ce que nous portons nous permettra de développer nos talents et d’être singulier.
Quelles sont mes peurs et mes préjugés?
Ce qui peut nous freiner dans notre décision de changer de métier est avant tout nos peurs et nos préjugés. Quand on est guidé par la peur, notre vision est faussée, détournée, cela nous empêche d’avancer.
On peut avoir peur de perdre notre emploi, de se retrouver au chômage, sans ressources, sans domicile fixe. Ces peurs viennent souvent de notre inconscient, de notre histoire familiale, de notre culture. Mais également de la société dans laquelle on vit, sans oublier la pression sociale que l’on s’inflige seul. Souvent, on a peur de changer de train de vie parce qu’on ne sera plus « en phase » avec les gens qui nous entourent.
La peur financière, la peur exagérée de manquer de l’argent est inconsciente, elle est associée à notre peur de manquer tout court. Accepter nos peurs et les accueillir pour oser franchir le pas.
Soulever nos peurs de l’inconnu et des préjugés pour nous lancer dans la réalisation de nous-même, c’est à dire un être vivant absolument unique. Notre unicité est notre richesse. Il est important de la développer au travers de notre job, de nos loisirs, de nos relations familiale ou amicales. C’est à quoi chacun d’entre nous est appelé.